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 Scorpio Vilmire, professeur de vol

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Scorpio Vilmire
Professeur de vol sur balai
Professeur de vol sur balai
Scorpio Vilmire


Age : 48
Maison : Ancien serpentard
Rôle au sein de l'école : Professeur de vol
Messages : 11
Date d'inscription : 08/02/2012

Carnet Étudiant
Année scolaire: Enseignant
Relations:

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MessageSujet: Scorpio Vilmire, professeur de vol   Scorpio Vilmire, professeur de vol EmptyMer 8 Fév - 13:56

    Dossier de
      Vilmire, Scorpio

(c) Random

Nom : Vilmire
Prénom : Scorpio Johan
Surnom : « Hani », par son frère. Plus personne ne lui donne de surnom à présent, hormis quelques étudiants téméraires, mais ils évitent en général de le faire face à lui.
Sexe : Masculin
Âge : 30 ans
Date de naissance : 21 décembre 1975, à Londres.
Nationalité : Il a la double nationalité anglaise et bulgare. Sa mère était bulgare, son père anglais. Il n'a cependant jamais visité la Bulgarie, et a toujours vécu dans la société britannique,
Orientation sexuelle : On va dire bisexuel, bien que jusqu'ici il n'ait eu des rapports ou des attirances que pour des femmes.
Groupe : Il fait partie des professeurs, au grand désespoir de ses élèves! Il enseigne le vol . Il lui arrive également fréquemment d’arbitrer les matchs de quidditch ou de conseiller les jeunes joueurs. Et oui, vous pensiez vous être débarrassés de son sale caractère et de son favoritisme écœurant en quittant son cours ? Mais peine perdue ! Le serpent ne lâche jamais ses proies !
Maison :
Année scolaire : il a pris ses fonctions cette année, juste à la rentrée scolaire, et s'est déjà attiré une sacré réputation auprès des élèves !
Sang : C'est un sang-pur.
Baguette magique :La baguette de Scorpio est de facture fine et complexe. Elle se caractérise par un pommeau d'argent d'excellente fabrication. La matière lisse recouvre environ un tiers de la baguette et possède à son extrémité une petite Agathe fixée à même l'arrière de la poignet.

L'ensemble du pommeau est striée par des arabesques qui rappelle celle d'un lierre ou d'un feuillage sauvage. Le reste de la baguette a été conçu en bois teinté. Les arabesques s'y entortillent de façon complexe, représentant des motifs étranges. Elles sont constituées de fils d'agent cette fois, incrustés à même le bois et indissociable de la matière. Elle est lisse et brillante, et se révèle être de bonne taille, puisqu'elle atteint environ 35 cm de long.

Au niveau des matières utilisés, elle est constituée de bois d’églantine, rose sauvage par excellence, qui confère à sa baguette une grande réactivité et une précision à tout épreuve malgré sa flexibilité. Elle est vraiment idéale pour les duels et tous les types d'affrontements, mais elle a l'inconvénient de ne pas être aussi performante pour la métamorphose, demandant à son possesseur un certain laps de temps de pratique avant de pouvoir l'utiliser dans des conditions optimales pour cet art. C'est sans doute ce qui a expliqué les résultats plutôt moyens de Scorpio dans ce domaine au début, notes largement compensées par la suite avec l'acquisition de la maîtrise de sa baguette. A l'intérieur, un ventricule de dragon canalise sa puissance.

Forme du patronus : Une lionne. Une magnifique lionne lumineuse et sauvage, aux yeux félins et à l'attitude hautaine. Une lionne qui lui rappelle tristement quelqu'un.
Sortilège favori : Le sortilège de Doloris, et sans doute aussi l'impérium, qui l'effraient autant qu'ils le fascinent.
Animal de compagnie : un chat noir, aux magnifiques yeux jeunes-orangés. Elle se nomme Cassiopée, et c'est une jolie femelle. On irait cependant qu'elle est croisée avec un nifleur, car elle est de grande taille pour un chat, très fine, et ses oreilles sont trop longues pour son espèce. De plus, C'est une sale bête fouineuse et têtue. Il n'est pas rare qu'elle morde l'opportun qui rentrerait dans le bureau du professeur sans son accord, ou qu'elle vole dans les affaires des élèves ce qu'ils cachent au fond de leur sac. Généralement, là où elle passe, son maître n'est jamais bien loin. Il n'y a vraiment qu'avec lui que ce drôle d'animal se montre sympathique, et vice-versa !

Scorpio Vilmire, professeur de vol Eureka11



Description physique :

Sept heures. Le professeur de vol finit de se préparer, comme tous les jours, et, comme tous les jours, il agence ses vêtements devant le pâle reflet d'un vieux miroir. La glace lui renvoie l'image d'un homme charismatique et assez imposant du point de vue de sa taille. Il mesure en effet un peu plus d'un mètre quatre-vingt dix pour quelques soixante-quinze kilogrammes. Sa silhouette est très bien proportionnée et se révèle être un des atouts majeurs de son pouvoir de séduction. A cette pensée, Scorpio affiche un petit sourire diabolique. Il ne ressemble décidément plus au jeune garçon chétif qu'il était autrefois, ni au prisonnier fraîchement libéré des ombres d'une cellule ! Bien qu'il conserve malgré tout sous ses allures de playboy une allure qui laisse apparaître quelques os saillants, il n'est pas pour autant dépourvu d'une légère musculature et, surtout, n'a à présent plus rien de choquant. Même son visage quelque peu émacié semble parfaitement intégré à son air prédateur et séducteur, souligné par un côté mal rasé qui laisse apparaître une barbe de quelques jours.

Le professeur est encore ensommeillé par une nouvelle nuit difficile à tourner et se retourner dans son lit, cherchant à fuir les mauvais rêves qui l'assaillent depuis des années, mais sombrant au final dans ses cauchemars après une bataille difficile contre l'insomnie. Cette fatigue, elle se voit un peu à ses yeux de couleur agate, d'un vert pâle qui leur apporte une lueur claire, glaciale et fascinante, presque reptilienne. L'iris de ce regard est d'un beauté envoûtante, renforcée par cette cicatrice qui lui traverse l’œil gauche et par l'intensité d'un regard ténébreux. De petite taille, légèrement en amande, ce regard quelque peu cerné par la fatigue et les reliques d'une vie difficile a fait flancher plus d'un élève difficile, et bien peu se risquerait encore aujourd'hui à le braver, qu'ils tremblent devant le passif du nom des Vilmire ou devant la force de l'expression froide et perçante qu'affiche Scorpio, avant la tempête. Ces yeux sont d'ailleurs extrêmement expressifs et à n'en pas douter, ils sont sans doute son plus bel argument de séduction, et ce malgré la blessure qui vient déchirer la perfection de ce regard. Des cils noirs et des sourcils bruns et épais viennent renforcer l'aspect ténébreux de son visage. A noter que son sourcil gauche est coupé en deux à l'endroit de la cicatrice.

Chassant de son esprit la futile question de ces cernes qui caressent son regard, l'enseignant se saisit de son peigne et commence à le passer dans sa chevelure. Les cheveux de Scorpio sont bruns, coiffés « en brosse », avec cependant une longueur de cinq ou six centimètres et plutôt épais. De nature soyeuse, ils sont toujours soigneusement peignés, propres, et parfaitement coiffés.

Une fois un coup de peigne donné et un peu de gel glissé d'un geste sur, Scorpio arrange ses vêtements. Il procède toujours de la même façon. D'abord, il noue les lacets de ses chaussures vernies, avant de soigneusement épousseter son pantalon noir ou gris, qui va de pair avec la veste de son costume. Ses vêtements sont toujours très classiques et parfaitement taillés, et ce malgré ses difficultés financières. Une chemise colorée, bleue, vert pâle, crème, bordeaux ou même mauve, par exemple, vient rompre un peu la monotonie de la tenue en y apportant une légère touche de couleur. Cela ne lui plaît pas : il préfère le noir et le gris, et, dans les jours où il est particulièrement maussade, il choisira ces teintes là, mais il ne peut s'empêcher le reste du temps de briser la monochromie vestimentaire de son accoutrement : c'était Lola qui lui disait de faire cela, après avoir passé des semaines à pester contre la tristesse d'un tel habillement et avoir obtenu sa victoire en le voyant enfiler enfin quelque chose de beige. C'est resté une habitude. C'est une sorte de souvenir nostalgique.

La cravate, enfin, va toujours de pair avec l'ensemble. Elle peut être grise ou noire, voir un peu plus colorée s'il choisit de l'assortir avec sa tenue.

En bijou, sur la cravate, justement, il porte une épingle arborant le blason de serpentard, tout comme ses boutons de manchettes en argent. Il n'a que peu d'autres bijoux, hormis une gourmette en argent également portant le prénom, Dorian, de son frère qu'il a arraché de son corps involontairement en voulant retenir sa chute. Dans une boîte il garde aussi précieusement l'alliance qu'il avait prévu d'offrir à Lola, mais il ne la porte jamais.

Une ombre cependant gâche le portrait apparemment élogieux d'une physique soigné et d'expressions savamment étudiées pour ménager leurs effets. Sur ces traits symétriques, déchirant cette peau quelque peu halée on peut nettement apercevoir deux cicatrices du côté gauche. L'une d'elles court sur son œil et fend presque intégralement le côté gauche de son visage, défigurant ces traits parfaits, coupant son sourcil pour poursuivre sa course sur son front. L'autre vient mordre ses lèvres fines avant de s'enfuir le long de son menton. D'un geste machinal, l'ancien serpentard porte une main sur son visage qu'il tourne délicatement, afin de voir ces étranges blessures, comme s'il surveillait une guérison qui ne surviendrait plus. Il poussa un léger soupir, mais sans rien laisser transparaître de ses émotions. Il saisit sa baguette et son grand manteau noir.

Il était temps pour lui de se rendre dans sa salle de classe, à Poudlard.


Description psychologique :

Les qualités de Scorpio vont souvent de pair avec ses défauts. On le qualifie en général d'homme intelligent, et, de ce fait, d'ennemi redoutable. C'est sans doute vrai, Scorpio possède une grande capacité d'apprentissage et ne manque pas d'imagination. Il sait également faire preuve de ruse, même si cela n'est pas toujours dans le bon sens du terme, et se révèle très débrouillard. Il possède aussi une capacité surprenante à se relever de toute situation et à refuser le fatalisme ou le désespoir. D'ailleurs, cela le conduit souvent à faire preuve d'une grande inflexibilité et d'intransigeance envers les autres. Il ne supporte pas l'apitoiement et encore moins la faiblesse, bien que parfois, cela lui ferait du bien de céder à l'un comme à l'autre.

Son charisme qui découle autant de son physique avantageux sur ce point que de son comportement pourrait sans doute entrer dans ses qualités, tout comme son esprit travailleur, sa dextérité lorsqu'il manie une baguette et sa volonté légendaire. Il sait aussi faire preuve de patience, dans certains cas, et peut même prêter une oreille attentive aux autres et devenir une véritable épaule sur laquelle s’appuyer si on parvient à gagner sa loyauté et son affection. De la loyauté, il est d'ailleurs capable d'en faire preuve dans une proportion proche de l'abnégation. Un peu comme sa fierté, qui va de pair avec un de ses principaux défauts : l'orgueil. Il sait également faire preuve de courage si on parvient à le convaincre d'agir pour une cause.

En tant que professeur, on louera sans doute son sens de la discipline, même s'il se révèle parfois un peu trop poussé, et ses compétences. Il a tendance à être perfectionniste et exige beaucoup de ses élèves, mais, en retour, il leur donne également énormément, même si ses étudiants ne s'en rendent pas toujours compte. Il a tendance à structurer énormément ses cours, les dotant d'une partie pratique du vol et d'une partie théorique, et n'hésitant pas à mentionner l'histoire du quidditch ou les progrès fascinants en matière de création de balais. Il est passionné, et dévoué à ses étudiants sans jamais le leur témoigner. Des heures à corriger des copies, à préparer ses cours, à réfléchir au moyen d'aider ceux qui se dirigent vers la mauvaise direction, à repenser à ceux qu'il n'a pas su aider. Il est dur, beaucoup dirait inhumain. Et oui, il fait nettement du favoritisme en faveur de serpentard, mais sans jamais pour autant doper leur note. Beaucoup diront que c'est le professeur le plus cruel et le plus tordu qu'ils aient eu. Presque tous ne voit en lui qu'un homme arrogant et insupportable, sans se rendre compte de l'affection qu'il leur porte, sans savoir l'exprimer, sans être capable de dominer toute cette violence et cette noirceur qui sommeillent en lui. Il est aussi méthodique, presque maniaque, et très impliqué dans les affaires de son ancienne maison,

En amour, enfin, il est plus difficile de lui trouver des qualités, car il est changeant, infidèle et violent. Il est extrêmement difficile sur ce point de séparer ses qualités de ses défauts. Il passera sans mal de la tendresse à la colère à la moindre vexation, au moindre faux pas, et pourrait très facilement céder à la tentation d'une rencontre inopportune, compte tenu de son esprit libertin. Sa plus grande qualité serait peut-être sa fidélité de cœur, à défaut de l'être de corps, et son sens des responsabilités. C'est aussi un beau parleur et un séducteur né.

Le jeune professeur n'est pas exempt de défauts, bien au contraire ! Ce qu'on pourrait le plus aisément lui reprocher, c'est son impulsivité et son caractère colérique et dominateur. Scorpio, en plus de ne pas supporter qu'on lui dise ce qu'il doit faire, se révèle également d'une susceptibilité surprenante et se montre particulièrement rancunier. Lorsqu'il s'emporte, il a bien peu de limites, et ses mots tout comme ses actes peuvent être d'une grande brutalité. Bien sur, il est assez malin pour ne pas s'en prendre physiquement à un élève en classe, mais, sortie de ce contexte, il est bien plus difficile de maîtriser quelqu'un comme lui. De nature entêtée, lui faire entendre raison peut également se révéler ardu dans certains cas.

L'Orgueil est également un défaut notoire de Scorpio. Il a sa fierté, et la piétiner impunément, c'est prendre de gros risques, tout comme s'opposer ouvertement à lui. Son sale caractère est légendaire, tout comme sa fâcheuse tendance à être plus courtois et patient avec les serpentards qu'avec les élèves des autres maisons. Son intransigeance, qualité sur certains points, peut également intégrer la longue liste de ses vices, car elle peut atteindre un certain paroxysme tout à fait gênant.

L'intelligence dont il fait preuve et aussi à l'origine d'une grande curiosité intellectuelle et d'une grande ambition qui le poussent naturellement vers la magie noire et qui peuvent le conduire, s'il fait les rencontres qu'il faut, à tremper dans des milieux qui ne sont pas toujours très recommandables, même si de ce point de vue on peut espérer que son expérience passée lui apporte assez de jugement pour ne pas dépasser une certaine limite.

Ajoutons à ce portrait tout à fait charmant une forte tendance à être lunatique, un esprit parfois vicieux et tortueux, une façon outrageuse de se foutre parfois de la gueule de monde, une mauvaise foi qui tient lieu de record, et un charme et une intelligence qui sont avant tout employés à le servir lui, et vous aurez le portrait le plus exact possible de Scorpio. On pourrait également mentionner une certaine forme de snobisme et une volonté de se mettre en avant parfois épuisante, mais qui, bien qu'elle soit un défaut et peut s'avérer gênante, le pousse également à des actes de générosité pécuniaire ! Il lui arrive souvent de dépenser plus qu'il n'a, d'une part pour lui-même, c'est sur, mais surtout, s'il apprécie quelqu'un, pour cette personne. Histoire de lui en mettre plein la vue, diraient certaines mauvaises langues. Ou pour lui faire plaisir, diraient ceux qui connaissent vraiment Scoprio.

En tant qu'enseignant, nous l'avons déjà dit, il est intransigeant, parfois très sévère, et dur. Il note très sévèrement, à tel point que les « optimals » peuvent se compter sur les doigts d'une main. Il a également tendance à surévaluer le niveau de ses élèves, ou plutôt, de travailler des notions parfois trop difficiles pour ses étudiants, sans aucune pitié pour ceux qui auraient choisi de continuer dans sa matière et qui ne parviendraient pas à suivre. Mieux vaut avoir une bonne dose de confiance en soi et un blindage en acier dans ses cours, à moins de faire partie de serpentard, car il peut également s'il vous prend en grippe se montrer particulièrement humiliant. Avis aux élèves, il ne supporte pas les grosses têtes, les lèches-bottes, les indisciplinés et les rêveurs. Avec lui, il vaut mieux savoir se faire tout petit...

En amour, enfin, pour qu'il ait une relation suivie, il faudrait vraiment que la personne qui le fréquente soit un ange ! Scorpio possède dans ce domaine là un nombre incalculable de défauts, et son comportement tient presque lieu de la folie. Il exige beaucoup et ne pardonne pas le moindre faux pas quand lui s'en permet des milliers.

Il est avant tout infidèle, n'hésitant pas à flirter et plus si affinités sans vergogne, refusant d'appartenir à qui que ce soit, fier et impossible à maîtriser. Son côté séducteur l'emporte sur sa raison, et, avec un peu d'alcool dans le sang ou une bonne dose d'opium, il peut s'adonner à toutes sortes de folie. Oh, bien sur, les premiers temps, il sait se montrer charmant, mais ce côté là de sa personnalité peut refaire surface à tout moment.

Il possède aussi paradoxalement un certain sens des convenances tout à fait étrange: il sera troublé d'être séduit par un garçon, par exemple, ou acceptera difficilement une liaison avec une jeune fille beaucoup plus jeune que lui. Reliques sans doute des convenances d'une famille noble et ancienne et d'une certaine éducation.

Ensuite, Scorpio est possessif et jaloux, il possède un sale caractère, et peut même devenir violent aussi bien physiquement que verbalement ou dangereux avec ceux qu'il affectionne, bien que cela ne se produise pas toujours. Scorpio est un caractère brûlant, et une personne qui n'aurait pas de répondant face à lui se ferait vite complètement dévorer par cet aspect de sa personnalité. Sans le vouloir, sans même s'en rendre compte, l'ancien serpentard serait capable de broyer un esprit un peu trop faible et influençable, par ses remarques acerbes et son comportement terrifiant. Ce n'est pas pour rien qu'on a longtemps qualifié sa relation avec Lola de tumultueuse. C'est un être passionné et perdu, difficile à comprendre, impulsif et incohérent, parfois, passant de la tendresse à la violence, quémandant un pardon qu'il n'offre que rarement aux autres, refusant d'appartenir pour mieux posséder.

Scorpio aime les jolies choses, que ce soit des personnes, des animaux, ou des objets. C'est une partie de son snobisme naturel, bien contrarié par ses revenus insuffisants pour le train de vie qu'il voudrait mener. Il appréciera également aisément une soirée tranquille devant un bon livre ou une sortie en forêt. Mais sa plus grande passion reste le quidditch, et les joueurs de serpentards, lorsqu'ils manquent de fair-play ou commettent de graves erreurs de jeu, le paient généralement cher les jours suivants ! S'il ne pratique plus ce sport qui autrefois fut son métier, Il n'en reste pas moins passionné. Il aime aussi séduire, plaire, et a une affection débordante pour son petit animal de compagnie. Il est aussi hanté par le souvenir de Lola, même s'il n'en parle pas et a depuis longtemps fait une croix sur la jeune femme.
En revanche, il a plus de mal avec certains types d'élèves, avec l'indiscipline et le manque de respect. Il n'a pas de rancœur particulière avec les moldus, et les enfants nés-moldus, s'ils sont doués, sont les bienvenus, mais il se montrera par contre particulièrement dur avec les nés-moldus qui ne font pas preuve de grande capacité magique. Pour lui, les deux-mondes sont distincts, cela s'arrête là, et il ne comprend ni l’intérêt de les étudier, ni la passion que certains sorciers éprouvent pour eux. Tout comme la haine que d'autres affichent à leur égard. Il l'indiffèrent plus qu'autre chose. Tout ce qui peut d’ailleurs lui évoquer Azkaban provoque chez lui un rejet brutal. Son épouvantard représente d'ailleurs la marque des ténèbres associées au bruit des vagues... il déteste la mer, surtout si c'est pour l'entendre se fracasser contre des rochers ou des falaises. Cela lui rappelle le son obsédant de l'eau venant s’engouffrer sur les pierres de la prison des sorciers.

Il aime se ballader le long des rives du lac ou traquer les élèves fraudeurs ou indisciplinés. Même si c'est un homme, le shopping l’intéresse, mais que dans des boutiques de luxe, bien qu'il n'en ait pas les moyens. Il n'est plus remonté sur un balai depuis longtemps, mais, s'il arrivait à passer outre ses souvenirs, pratiquer le vol et le quidditch serait sans nul doute un passe-temps qu'il adorerait ! Il dépense aussi son temps libre à l'apprentissage ou à la création de nouveau sortilèges ou de potions ou à la recherche d'ouvrages rares.


Dernière édition par Scorpio Vilmire le Mer 8 Fév - 17:19, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Scorpio Vilmire, professeur de vol   Scorpio Vilmire, professeur de vol EmptyMer 8 Fév - 14:14

Histoire :

Citation :
"Aucun homme ne choisit le mal pour le mal, il le confond seulement avec le bonheur, le bien qu'il recherche."

Mary Shelley.

L'histoire de Scorpio pourrait être racontée par une maison vide. Une demeure semblable à celle des Vilmire, grande et ancienne, avec un jardin fleuri parfaitement agencé et une décoration luxueuse et ancienne. Le genre de maison dont on sent tout de suite l'empreinte de ses habitants dans le passé.

La maison des Vilmire, c'est un peu le journal intime de cette famille, la gardienne de tous leurs secrets et de toute cette vie. Elle en a vue passé, des générations entières de sorciers, elle pourrait vous conter sans mal les exploits d'un arrière-grand-père passionné de dragons ou d'un ancêtre connu pour avoir inventé de terrifiantes potions. Mais ces personnages là sont tous tombés dans l'oubli. Le temps effectue soigneusement son ouvrage, effaçant les morts au profit des vivants. Désormais, toute personne qui pousserait la lourde porte de chêne le ferait en ayant à l'esprit la famille qui y a vécu, il y a de cela vingt ans.

Cette personne, une fois qu'elle aurait gravi le petit chemin de terre menant jusqu'à la vieille habitation, entrerait dans un ancien manoir en décrépitude, aux fenêtres brisées laissant courir librement le vent mutin qui joue avec les vieux parchemins et la poussière. Elle découvrirait sur un vieux meuble une photo de famille parfaite, dans un cadre de verre brisé et poussiéreux. Sur cette image, le père dans un costume noir, un air doux sur son visage, tiendrait contre lui une belle femme aux cheveux bruns et à l'allure malicieuse. Devant eux, un enfant de sept ans, un magnifique trou au milieu des dents poserait ses mains fines sur les épaules encore frêles d'un autre garçon, de trois ans son cadet. Un petit bout aux yeux verts, qui brandirait sur cette photo animée un petit drapeau de l'équipe d'Angleterre de quidditch. Un petit Scorpio.

Mais la demeure est vide. Ici, vous ne trouverez ni enfant, ni rire d'une petite famille. Si vous vous aventurez dans les chambres, vous trouverez sûrement si le vent ne l'a pas encore emporté le petit drapeau de la photo, abandonné là comme une fleur sur un cimetière, à côté d'un vieil ours en peluche que plus aucun enfant n'a câliné depuis des décennies. C'est une maison vide. Une maison fantôme. L'été, parfois, on y voit de la lumière. Mais personne n'ose s'en approcher. C'est comme ça, avec ces objets qui ont trop de passé, et trop de souvenirs.

Pourtant, c'est au milieu de ces vieux meubles, au sein même de la lumière palote de la lune qu'un soir de décembre, en 1975 plus précisément, le petit Scorpio vit le jour. C'est dans ce même salon que, timidement et presque effrayé, un autre garçon s'était penché sur son berceau pour observer le nouveau né endormi.

« Tu es grand-frère, maintenant, Dorian, c'est une grande responsabilité, tu sais...»

Le petit garçon avait alors changé son air apeuré pour un regard plus résolu. Les murs avaient entendu ce petit serment enfantin, à peine plus que murmuré :

« oui, je sais... Je le protégerai... »

Dorian... Un enfant si tendre, si courageux, si exemplaire. Au sein même de ce foyer, il avait toujours eu à cœur de tenir sa promesse. Depuis qu'il s'était penché sur ce berceau, il n'avait jamais cessé de veiller sur son cadet. Dorian était tout pour Scorpio, et Scorpio était l'univers de Dorian. Certes, rien ne peut être aussi idyllique, et quelque fois, bien sûr, la maison résonnait de leur chamailleries enfantines et de leurs pleurs, mais cela ne durait jamais trop longtemps. Il fallait dire que Lucile, leur mère, avait une patience d'ange et la capacité étonnante de les apaiser et de les réconcilier.

Lucile et Fergus... Des parents d'une tendresse totale, et dévoués à leurs enfants. Leur monde à eux ne tournaient qu'autour de ces deux petits bouts d'hommes, qu'ils s'efforçaient de faire grandir dans un monde difficile en les protégeant et en les aimant jusqu'à l'épuisement.

Un monde qu'eux-même ne supportaient plus. Quel parent digne de ce nom ne voudrait pas souhaiter pour ses enfants un avenir meilleur que celui qu'il a connu ? C'était le cas de Lucile et de Fergus. Ils voulaient tous deux se battre pour offrir un futur plus reluisant que le leur, famille de sang-pur ruinée et humiliée. Quitte à entrer en guerre eux, afin que leur progéniture ne connaisse pas cette violence et soit préservée du mal. Le couple s'engagea donc dans un conflit qui déchirait le monde sorcier : la guerre entre Voldemort et les Aurors, pour changer ce monde en lequel ils ne croyaient plus. Une cause louable, n'est-ce pas ? Pourtant, elle ne l'était pas tant que cela : Fergus et Lucile étaient des mangemorts.

Pourtant, si un jour vous questionnez Scorpio et que vous avez la chance d'obtenir une réponse de sa part sur l'image qu'il garde de ses parents, il ne vous parlera sûrement pas de cela. Pas par honte, étant donné que le passé de sa famille n'est un secret pour personne. Mais simplement parce que cela ne correspond pas à l'image qu'il a d'eux. Il vous racontera alors sûrement comment son père lui avait donné sa passion dévorante pour le quidditch, en l'emmenant en 1978 assister à la coupe du monde. Il vous dira qu'il ne voyait rien, à cause des adultes qui se levaient sans cesse, devant lui. Il avait beau agiter son petit drapeau pour que les joueurs le voient, pour les saluer, il était perdu dans une marée humaine qui n'avait aucune considération dans ce moment d'excitation pour le petit garçon de quatre ans. Il vous expliquera ensuite qu'alors qu'il sentait les larmes de la déception et de l'humiliation lui monter aux yeux, deux bras forts l'avaient soulevé par dessus la marée pour le poser sur des épaules solides. Et là, surplombant les autres hommes, il avait regardé voler le souaffle durant tout le match, lors d'un engagement long qui ne prit fin que lorsque l'attrapeur se saisit du vif d'or. Des étoiles plein les yeux, il rapporta chaque détails du match à sa mère, sans remarquer que son père, épuisé par le fait d'avoir porté son enfant à bout de bras pendant toute la finale, l'écoutait aussi attentivement, n'ayant pour sa part rien pu voir et ayant accueilli le sifflet final avec soulagement ! Pourtant, cela faisait longtemps qu'il rêvait d'aller la voir, cette finale, et ses quelques économies mises de côtés pour payer sa place et celles de ses fils lui avaient finalement permis d'obtenir le plus beau souvenir qu'il soit : l'air enchanté de son fils.

Voilà, c'était cela, son père pour lui. Et sa mère, c'était tout le reste : c'était les histoires du soir, le baiser sur le front qu'elle ne loupait jamais, les nuits de veille à ses côtés alors qu'il était fiévreux. Ne lui dites jamais que ses parents étaient des monstres. Rien n'en est plus éloigné pour lui. Car aucun monstre n'eut jamais visage plus humain. Ils s'étaient trompés de voie, et comme bien d'autres avant eux, ils avaient été bernés par le plus grand mage noir de tous les temps. Ils n'étaient pas maléfiques, ils cherchaient seulement à trouver une part de bonheur. L'ennui, c'est qu'ils ne l'avaient pas cherché là où il fallait, et que quand les choses commencèrent à déraper, il était trop tard pour reculer. Ses parents n'étaient pas des monstres. Ils n'étaient que des imbéciles.

Et un jour, à cause de cela, alors que les deux enfants étaient gardés par Slurg, leur elfe de maison, des coups résonnèrent à la porte, tard le soir. Des coups secs et réguliers, comme ceux qui annoncent le lever du rideau dans un théâtre. Sauf que ce soir là, c'était la fin d'une représentation qu'il apportaient.

Le pas de la porte fut franchi par des hommes sans visage qui s'approchèrent des enfants alors que Scopio se serrait contre son aîné. Il ne comprit pas tout immédiatement. Il n'avait que cinq ans.

Il se rappelle juste qu'on avait voulu l'emmener par la douceur, mais qu'il avait eu peur, et qu'il s'était débattu en criant. Il se rappelle que son elfe de maison avait voulu intervenir, mais qu'on l'en avait empêcher. Il avait le souvenir de s'être apaisé quand on avait fait du mal à Slurg, parce qu'il aimait beaucoup cette créature malgré sa condition, et que ce n'était visiblement pas le cas de ceux qui désiraient le prendre avec eux. Il n'avait eu qu'une fraction de seconde pour dire au revoir à l'elfe et à l'héritage ancestrale de plusieurs générations. Une fraction de seconde pendant laquelle il avait lancé un gant à Slurg, avec un sourire triste au milieu de son visage enfantin. L'elfe l'avait contemplé dans une expression étrange mêlant peur et incompréhension. Et puis, la porte de la vieille maison s'était refermée pour un silence de plus de dix ans.

Scorpio, lui, n'avait toujours rien compris. Il ne savait même pas s'il rêvait ou si ce qu'il vivait était réel. On l'avait conduit dans un bâtiment ancien, ou une dame d'une cinquantaine d'années l'avait accueilli, le regard austère. Il avait regardé son frère, qui s'agitait en criant, et qui lançait un regard à l'homme qui était venu les chercher empli de haine et de défi. Un regard qui n'était plus celui d'un enfant, contrairement aux yeux de Scorpio, perdus d’innocence et d'interrogations silencieuses. On le conduisit à une chambre, où, sans traitement de faveurs mais sans brusquerie non plus, on l'avait enjoint de se laver et de s'habiller pour le dîner. En le voyant partir lui et son frère, l'homme avait secoué la tête avec tristesse. Une guerre, cela faisait toujours d'innocentes victimes, d'un côté comme de l'autre. Et c'étaient parfois ces victimes là qui, ivres de la souffrance subie, devenaient à leur tour bourreaux d'une guerre suivante. Il s'en était allé sur ces tristes constatations. Et Scorpio était resté seul, alors qu'on tentait d'apaiser son frère.

Ce n'est que plus tard qu'il saisit que ces hommes dont le temps avait dévoré les visages en effaçant ses souvenirs étaient des aurors. Ce n'est que quelques jours plus tard, lorsqu'il réalisa que personne ne venait le chercher, qu'il comprit le sens des mots prononcés alors. Sa mère était morte durant un affrontement contre des aurors. Son père était à Azkaban. Et désormais, il était seul avec Dorian. Quel magnifique futur ils avaient forgé là pour ces deux enfants !

Il ne devait jamais revoir le sourire de son père. Quand on le lui rendit enfin, ce fut dans une boîte de pin peinte en noir, qu'on glissa dans la terre, dans le vieux cimetière de Godric hollows, aussi ironique que cela puisse paraître. Ce jour là, exceptionnellement et sous une pluie battante, les deux jeunes frères purent sortir de l'orphelinat, et passèrent devant leur ancienne maison qui, déjà, subissait les affres du temps. Le silence semblait l'écraser sous son poids, la broyer de l'intérieur comme une tempête invisible. Les volets étaient branlant, les fleurs étaient fanées, et la mauvaise herbe gangrenait le jardin autrefois si bien entretenu. Avant qu'un prêtre las ne vienne réciter une prière d'un air ennuyé, Scorpio crut voir l'espace d'un instant deux yeux jaunes l'observer, puis disparaître. L'âme même de la vieille demeure. Un coup de coude de son frère le ramena à la réalité.

Son père était là, dans cette boîte. Son visage était émacié, ses mains décharnées, ses os saillants. Même le costume qu'on lui avait rapidement donné ne lui allait pas. On aurait dit un pantin de cire bien mal réalisé, et, pendant un court moment, Scorpio dût faire un effort pour distinguer chez cet étranger l'image de cet homme fort et vaillant qui l'avait hissé sur ses épaules durant tout un match. La mort semblait avoir commencer à le ronger avant même que la vie ne l'abandonne. Ce qu'on disait d'Azkaban était donc sans doute véridique : même la vie paraissait avoir abandonné ce lieu de désespoir et de perdition.

Personne ne lui parla de son père. Personne n'eut le courage de lui raconter comme la folie l'avait rongé pendant ces longs mois durant lesquels les détraqueurs s'étaient nourris de son désespoir et lui avaient volé tout ses souvenirs de rire, de joie, de match et de cabane dans le jardin. Personne n'ira lui détailler la peur dans les yeux des autres prisonniers quand ils virent les créatures s'amasser dans le couloir, sentant la mort, attirées par elle comme des papillons par la lumière. La cellule n'était plus qu'un immense brouillard de ténèbres épaisses. Et puis, soudainement, ils s'étaient dispersés, comme chassés par un vent soudain. Ils s'en était allés avec la vie de Fergus. Il n'y avait plus rien d’intéressant pour eux ici. Alors, on avait sorti le corps de la cellule qu'un autre occupa plus tard.

Retenant ses larmes, le petit Scorpio enfouit son visage dans le manteau de son grand frère. Il ne voulait pas les voir refermer la petite boîte. Il n'y avait plus rien d’intéressant ici aussi. Non, plus rien d’intéressant, hormis une coquille vide qui criait aux deux enfants que, désormais, ils étaient vraiment tout seuls.

Et comme c'est cruel, un enfant ! Presque autant que la réalité d'un monde lorsqu'on appartient au clan qui a perdu la guerre. Le petit Scorpio, c'était un garçon chétif, aux yeux si grands qu'ils paraissaient vouloir embrasser chaque détail de l'univers pour mieux dévorer la vie. C'était un enfant renfermé, plongé dans ses livres et timide, qui pleurait dès qu'on élevait la voix, qui fuyait devant les brutes qui, souvent, venaient le bousculer et le faisaient entrer dans le réfectoire les vêtements couverts de sang et le visage tuméfié. L'innocence ne survit pas longtemps sous les coups. Elle y succombe aussi sûrement qu'un champs de fleurs sous les pas d'une armée. « Il faut apprendre à se battre, Scorpio ! Tu dois t'endurcir ! Tu n'est plus un bébé, quand même !» lui disait souvent son frère, lorsqu'il venait le défendre quand il le pouvait, ou quand il le vengeait. Et Scorpio, devant l'air de petit dur de la brute qu'il était devenu, devant les lèvres sanguinolentes de son frère ou ces bleus qu'il ne semblait même plus pouvoir sentir, fondait en larmes, en silence, pour ne pas que Dorian l'entende pleurer.

Et c'est lorsqu'un de ces conflits de gamins dégénéra et envoya son frère l'espace de quelques heures à Sainte-Mangouste pour se faire poser des points que Scorpio, petit à petit, décida qu'un jour, dès qu'il en aurait la force, ce serait lui qui porterait les coups à tous ces imbéciles. Et son heure viendrait avec la découverte de ses pouvoirs, et ses capacités brillantes à manier des sortilèges douloureux et humiliants ou des potions aux effets désastreux. L'adolescence, quand à elle, lui apporterait la vigueur qui lui manquait. Mais nous n'en sommes pas encore là.

Nous sommes encore en 1983. Nous sommes encore dans ces sombres années qui le séparaient de Poudlard, ces années à attendre sur un lit en fer assorti de draps blancs que quelqu'un le choisisse pour avoir une nouvelle chance. Sauf que dans une guerre, il n'y a pas de seconde chance, même pour les enfants. Scorpio ne pouvait dire combien de visages défilèrent devant lui, avant de reporter leur choix sur d'autres enfants que lui ou son frère, plus jeunes, moins étranges. Le nom de Vilmire faisait encore peur. Il n'avait jamais été associé qu'à la magie noire et aux mangemorts. Même s'il aurait voulu faire différemment, jamais Scorpio n'aurait ainsi pu sortir de cet engrenage. Au départ, la vieille dame de l'orphelinat venait le consoler. Puis, même elle finit par abandonner, alors que le regard du petit garçon s'obscurcissait et qu'une nouvelle résignation prenait place sur ses traits enfantins. Et lorsque le temps fit son ouvrage, Scorpio ne voulut même plus de nouveaux parents.

« Ne t'en fait pas Scorpio, on a pas besoin de famille, tant qu'on reste ensemble, petit frère... »

C'était ce que Dorian ne cessait de lui répéter avec une tendresse et un sérieux qui n'appartenaient plus au comportement d'un enfant. Ils étaient seuls contre le reste du monde.

Jusqu'en 1985. Cette année-là, Scorpio entra à Poudlard pour la première fois. On habilla sa tête du choixpeau magique qui, sans la moindre hésitation, le dirigea vers la maison que des générations de Vilmire avaient fréquenté avant lui : il passerait sa scolarité dans la maison serpentard, sans grande surprise. Ce seront là les plus belles années de Scorpio. Il trouva sa place au sein de l'établissement, d'abord, aux côtés de son frère, puis au sein de sa propre bande, ne cessant de chercher des noises aux Gryffondor et de séduire les plus jolies filles de Poudlard. C'est là aussi que son corps gringalet se changea pour entamer une métamorphose surprenante au fil des années, dûe à l'adolescence, mais également aux entraînements intensifs de quidditch qu'il subit à partir de sa troisième année, lorsqu'il fit ses preuves lors des sélections et obtint un poste de poursuiveur. Il fut d'ailleurs un excellent joueur.

Mais les années poudlard, c'est aussi le temps où il rencontra une personne qui marqua sa vie profondément, assez pour que, des années après, il ne suive pas tout à fait le chemin de son frère. C'était un vieux sorcier au regard perçant et au sourire doux. Albus Dumbledore, directeur de Poudlard. Certes, jamais Scorpio n'eut droit à de grandes discussions avec lui, et, de ces sept années qu'il passa dans l'établissement, c'est à peine s'il eut échangé plus d'une dizaine de phrases avec le directeur. Pas plus qu'un autre élève, en tout cas, peut-être même moins. Scorpio ne voulait pas se retrouver face à lui. Il avait tendance à le redouter, et avait la nette impression que ce regard clair pouvait lire en lui, ce qui le déstabilisait. Il avait toujours été un excellent menteur, mais le respect qu'il avait pour l'ancien directeur et sa douceur faisait qu'il perdait ses moyens face à lui. Aucun adulte, depuis la mort de ses parents, n'avait en effet pris la peine de témoigner un intérêt affectif à Scorpio, élève perturbateur qui ne semblait apprécier apprendre que ce qui pourrait blesser ou humilier les autres. Mais Dumbledore, c'était différent. Sans jamais l'avoir vraiment connu autrement qu'en apercevant sa haute silhouette lors de son discours à la rentrée ou des repas, le jeune serpentard avait toujours ressenti cette étrange impression qu'il ne devait pas le décevoir, car il attendait beaucoup de lui, comme de chacun de ses étudiants. Cette sensation bizarre qu'ici, il avait peut-être sa place, et que quelqu'un, même de loin, était capable de le connaître et de lui donner un peu de tendresse et d'attention.

Et puis, ensuite, il y eut Lola... Une jeune gryffondor au tempérament impétueux, qui répondait avec fougue aux attaques du serpentard, et qui hantait ses nuits de septième année. Lola, c'est la plus belle histoire de Scorpio. C'est la vie qu'il aurait pu connaître, mais qu'il n'a pas su saisir. Pourtant, il l'avait eu, sa seconde chance !

En effet, lorsqu'il quitta Poudlard, Lola n'était jamais restée qu'un fantasme qui lui paraissait saugrenue et indécent, d'autant plus que la jeune femme repoussait fièrement ses avances. Il avait poursuivit sa vie, il s'était engagé là où il avait le plus de talent. Et quel talent il avait alors ! Il fallait le voir sur un balai, fendant l'air, le souaffle en main, habile et agile comme un oiseau de proie, insaisissable. Parfait. Scorpio devint un joueur de quidditch professionnel, d'abord dans une équipe du championnat national, avant d'entrer dans les rangs de l'équipe d'Angleterre. Tout semblait enfin réussir à Scorpio...

Et lors d'une réception, il croisa le regard de Lola, à nouveau. Loin de Poudlard, loin des rivalités enfantines de deux maisons opposés, dans un monde plus adulte et plus libre que jamais, où la guerre n'était plus qu'un lointain souvenir. Cette histoire d'un soir qui ne devait être que la folie de deux adultes jouant aux adolescents les prit au dépourvu, et, avant même qu'ils ne comprennent comment, des mois s'écoulèrent. Des mois à proclamer une indépendance qu'ils n'avaient plus, à se jouer de l'autre sans retenue, à se déchirer, à se retrouver... Un amour tumultueux, loin du flot tranquille de ces romances sans relief où la passion n'est qu'illusion. Lola et Scorpio, ce n'était que des scandales, des déchirures, des cris, des coups de folies, un ballet incessant, comme deux aimants qui se repoussent et s'attirent sans cesse. Scorpio ne parle encore jamais de Lola. Mais il ne l'a pas oublié. Elle est la conquête à laquelle il a été le plus infidèle. Elle est la femme à laquelle il a été le plus loyal.

Leur histoire dura un peu plus de deux ans. Un an à vivre à bout de souffle, avant que ne commence à s'amorcer la fin de cette romance, vécue trop vite, trop brusquement, dans un monde qui, au final, n'était pas si paisible.

Un soir, alors qu'Harry Potter remportait la coupe de feu, Voldemort fit son retour. C'était en 1995. Et Dorian, emplit de colère au souvenir d'une enfance brisée et pensant suivre les traces de ses parents, s'engagea aux côtés des mangemorts, entraînant bien sur Scorpio, bien plus timoré, mais qui ne tarda pas à suivre son aîné, comme toujours, au début, par loyauté envers lui, et ensuite, par conviction. Oh, il n'était pas si idiot au point de ne pas accepter les nés-moldus et les sangs-mêlés ! Ses propres motivations se situaient à un autre niveau. Ce qui l'attira vers la magie noire, c'était les perspectives de pouvoir qu'elle engendrait, une envie sourde de faire sauter ce monde corrompu pour en construire un nouveau, quitte à se glisser un temps derrière l'épouvantail qu'était Voldemort, et son désir personnel de vengeance au souvenir de ses parents, morts dans d'atroces conditions. Pour lui, les « méchants », c'était ces hommes qui étaient venus sans un mot emmener les enfants qu'ils étaient pour leur ôter toute chaleur d'un foyer. Voldemort était un mal provisoire, mais nécessaire. Une révolution ne se faisait pas sans leader, et encore moins sans violence.

La marque des ténèbres fut apposée un soir sur son avant-bras droit, mais il se garda bien d'en parler à Lola. Il savait qu'elle désapprouverait. Mais s'il voulait changer ce monde, c'était aussi pour elle. Pendant un an, il agit en sous-main, préparant le retour du maître des ténèbres. Mais bien qu'il soit actif, il eut toujours davantage un rang d'informateur, ou se contentait de faire le guet pendant que les autres agissaient. Il soutira par la force peut être une ou deux choses. Il était si bon pour manier le doloris... Mais il ne tua jamais. On ne le prenait pas assez au sérieux pour cela. Il était bien trop en retrait. Ce n'était pas le cas de Dorian. Au fur et à mesure que les jours s'écoulaient, le jeune homme devenait chaque fois plus sombre, chaque fois plus impliqué, jusqu'à en venir à se montrer de plus en plus dur et cruel avec Scorpio.

Mais Scorpio, en plus de posséder la roublardise des serpentard et leur désir de pouvoir, pouvait également se vanter d'éprouver envers son frère une loyauté et un amour qui n'avait pas de bornes. Un jour, Lola découvrit la vérité. Il ne pouvait pas la lui cachait éternellement.

Il se souviendrait toujours de ce soir-là, où la plus violente dispute de tous les temps éclata entre eux. Mais elle l'aimait tant qu'elle lui accorda un dernier pardon. Il devait tout quitter, tout cesser. Il devait le lui promettre. Et en bon menteur, Scorpio le lui promit. Seulement, il ne put jamais tout arrêter, et il ne réalisa que trop tard cela.

Il ne pouvait arrêter, car il avait peur pour Lola, se rendant compte qu'il l'avait mise en danger en suivant son frère et ces idées idiotes. Il ne pouvait arrêter car il y avait toujours Dorian, et qu'il ne pouvait accepter d'abandonner celui qui ne l'avait jamais laissé tomber. C'est pour elle qu'il continua, lorsqu'il reçut les premières menaces à son encontre. Et c'est pour lui qu'il n'arrêta pas, lorsqu'il vint le chercher parce qu'il avait besoin de lui.

Il se jura d'être plus prudent. Il se promis que Lola n'en saurait rien. Mais il échoua.

Bien qu'il tentât d'être le plus prudent possible, ses sorties, de plus en plus nombreuses, ainsi que son comportement parfois étrange inquiétèrent Lola. Il prétendit que son équipe s’entraînait le soir, à l'approche de la prochaine coupe du monde, et qu'il ne laisserait pas un conflit venir gâcher cette fête là. Elle contacta un de ses coéquipiers pour le questionner discrètement, et elle appris ainsi qu'il mentait. La suspicion s'installa de nouveau, la conduisant à faire une chose qu'elle n'aurait jamais faite en tant normal.

Alors qu'il avait déposé sa baguette pour prendre une simple douche, elle s'en empara discrètement et s'isola. Elle hésita quelques secondes, manquant à plusieurs reprises de renoncer, avant de se ressaisir, et de toucher son ventre en un geste presque tendre. Elle devait en avoir le cœur net.

« Prior incanto »

Murmura la jolie voix de Lola. Et, dans les airs, ce furent des volutes de fumées révèlant un doloris qui brisèrent définitivement leur si belle histoire.

Elle attendit qu'il parte et c'est non sans regret et sans larmes qu'elle contacta le ministère, espérant de toutes ses forces qu'elle se trompait, refusant encore la vérité. Mais il n'y eut aucun doute sur ses activités lorsqu'ils l'arrêtèrent.

La dernière fois que Scorpio croisa le regard de Lola, ce fut à son procès, quelques jours plus tard. Jugé dans l'urgence, il fut condamné à être emprisonné à Azkaban. Et alors qu'on l'emmenait, il croisa le regard accusateur de celle qu'il s'apprêtait à demander en mariage, dès que la guerre serait terminé. Il ne sut pas ce qui lui fit le plus de mal : la peine qu'il lisait dans ses yeux de lionne, sa trahison, ou la déception qu'elle semblait éprouver à son sujet. Il tenta de se débattre, de l'appeler, mais en vain.

Elle lui tourna le dos fièrement, en retenant ses larmes, et sortit de la salle.

Et il l'emmenèrent à Azkaban.

Il fut emprisonné durant plusieurs mois qui s'étalèrent de juin 1995 à l'évasion massive de mangemorts en janvier 1996. Il est sans doute inutile de décrire cette période là. Scorpio n'en parlera jamais, ou s'il consent à le faire, ce ne sera qu'à demi-mots, avec de la terreur dans la voix de cet homme qui semble pourtant inébranlable. Il garde le souvenir du désespoir sans fin qui naît entre les murs, de l'odeur caractéristique du sel de la mer déchaînée, du bruit des vagues et du chant de la folie. Pourtant, il n'a jamais cédé. Il s'est raccroché pendant des mois au souvenir de Lola, s'obstinant à dessiner son visage dans la poussière de sa cellule. C'est peut-être son innocence qui l'a sauvé, la conviction qu'il devait encore agir pour sauver ceux qu'il aimait. C'est peut-être simplement le temps qui a joué en sa faveur, avec l'ascension du seigneur des ténèbres et le départ des détraqueurs d'Azkaban. Quoiqu'il en soit, sa période d'enfermement avait changé Scorpio. Si elle pouvait révéler le pire chez les criminels présents, elle poussa le jeune serpentard à offrir au contraire le meilleur de lui-même. Son caractère se modifia aussi légèrement, l’assagissant un peu, lui apportant également une force de caractère qu'il n'avait pas alors, pas assez en tout cas pour s'opposer à son frère.

Il réintégra au début les rangs des mangemorts. Il n'avait aucun autre endroit où aller, et ils lui donnaient l'illusion d'être une famille, un peu étrange, c'est vrai, mais une famille quand même. Et puis, il devait veiller sur Dorian. Dorian, plus sombre, plus perdu qu'il ne l'avait laissé quelques mois plus tôt.

Pourtant, déjà, ses convictions étaient ébranlées, et obéir ne lui semblait plus si anodin. Mais surtout, ce fut l'annonce de la mort de Dumbledore qui vint définitivement semer la graine de sa rébellion et qui acheva de le libérer de toute emprise. Dumbledore, le héros de son enfance, le plus grand sorcier du monde, selon lui. Ce regard bleu qui, toute sa vie, avait pesé sur chacune de ses décisions, sans qu'il ne s'en rende compte. Celui qui lui avait permis de ne pas sombrer comme son frère dans l'endoctrinement total. Dumbledore mort, Scorpio avait désormais la nette impression que plus personne ne pourrait les arrêter...

Mais ce que Scorpio ignorait encore, c'est que ce n'est pas ce que nous sommes qui nous définit, mais bien les actions que nous entreprenons. Et un soir, en mai 1998, il prit une décision qui en fit un homme bien.

Cette date, si vous l'évoquez dans le monde sorcier, on vous parlera avec émoi de la bataille de Poudlard. Celle où les mangemorts fondirent sur l'école pour vaincre l'enfant qui avait survécu. Cette bataille, Scorpio n'y participa pas, mais il la mena à sa façon.

Lorsqu'il apprit qu'elle devait avoir lieu, il alla retrouver son frère, Dorian. Et lorsqu'il le localisa, il était en train de se préparer pour rejoindre les rangs des mangemorts qui marcheraient sur Poudlard. Il accueillit son cadet avec un sourire et un air enjoué. « ce soir, c'est le soir où nous allons marcher sur ce monde ! » avait-il lancé à la cantonade, avant d'afficher un air perplexe en notant enfin que son frère ne semblait pas du tout partager son enthousiasme.

« en massacrant des gamins dans leur école. Glorieux, très glorieux.... »

Dorian se crispa. Depuis que Scorpio était revenu d'Azkaban, il ne semblait plus être le même homme, et s'il est vrai qu'il n'avait pas toujours fait preuve d'un grand engouement pour les missions qu'on lui confiait, il semblait désormais agir avec une profonde désapprobation.

« - En tuant le survivant, oui. Le symbole de la lutte contre notre seigneur. Cela te pose t-il un problème, Scorpio ?
- Un problème ? Bien sur que cela me pose un problème !Ce sont des enfants Dorian, des enfants !
- Ce sont des opposants et les enfants de nos ennemis. Je suis sur que notre seigneur saura être généreux envers ceux qui se rendent. Prépare-toi maintenant, nous devons y aller.»

Mais lorsqu'il se retourna vers Scorpio, celui-ci pointait obstinément sa baguette sur le visage de son frère. Un geste impulsif, à l'image du jeune serpentard. Il n'avait jamais eu l'intention de faire du mal à son frère. Il voulait juste le retenir. Il voulait juste qu'il l'écoute. L'expression de Dorian se durcit encore plus.

« - Bon sang Scorpio ! A quoi tu joues ? Si jamais quelqu'un d'autre que moi entendais ces propos... Tu n'as pas idée de ce qu'ils pourraient te faire, imbécile ! Il vaudrait mieux pour toi mourir immédiatement que faire preuve de trahison! Tu veux être du côté des perdants ? Ils n'ont aucune chance! C'est maintenant qu'on va batîr le monde qu'on a toujours voulu! C'est pour ça que nos parents se sont toujours battus, c'est pour ça qu'ils..
- tu te trompes ! Ils n'auraient jamais voulu cela ! Ils n'auraient jamais voulu nous voir embarqués dans une guerre, et encore moi savoir que nous nous apprêtons à attaquer une école ! Nous répétons les mêmes erreurs qu'eux ! Alors oui, si ce soir, Voldemort devait gagner, je préférerai être dans l'autre camp, et rester encore un peu humain ! Bon sang Dorian, tu le sais mieux que moi, non ? Tu me le répétais sans cesse quand nous étions à l'orphelinat et qu'on nous racontait que nos parents étaient des monstres! Tu me le disais, que tu les avais entendu ! Tu le savais ! Ils n'ont jamais pu arrêter, parce qu'ils avaient peur ! Ils n'ont jamais pu arrêter, et nous sommes dans la même situation !
- Mais qui te dis que je veux arrêter ? »


Un sourire triste et sombre déchira le visage de Dorian, lui conférant une expression que Scoprio ne lui connaissait pas. Abasourdi par de tels propos, il ne vit pas son frère porté la main à sa poche pour en extraire sa baguette:

« Avada Kedavra ! »

Le sortilège manqua le jeune sorcier de peu, mais s'il ne tua pas son corps, il acheva son innocence. Ce soir là, les deux frères se livrèrent bataille. Un affrontement très court, mais intense, qui défigura Scorpio, et prit la vie de Dorian. Un sortilège de trop, un peu trop fort, et Dorian chuta dans le vieil escalier. Scorpio n'avait pas voulu cela. Il voulait juste le retenir, le temps d'une nuit. Il avait tendu la main, pour tenter de rattraper son frère. mais il n'avait saisi que la petite gourmette d'argent qu'il portait au pogné et qui se brisa entre ses doigts.

« Pardonne-moi de ne t'avoir pas tué... »

Ce furent les dernières paroles de son frère.

Lorsque la guerre fut terminée et que les forces de l'ordre reprirent le pouvoir, ils investirent sans mal et sans aucune résistance l'appartement de Dorian. Ils y trouvèrent Scorpio, adossé contre le mur près du corps de son frère, immobile, qui les attendait. Il se laissa emmener sans aucune résistance. Il n'en avait plus la force. il n'en avait plus l'envie.

La suite de l'histoire est un enchaînement de petits éléments. Scorpio fut enfermé à Azkaban pendant quelques mois en attente de son procès, et, même si la prison n'était plus aussi terrifiante après la disparition des détraqueurs, elle resta un traumatisme de plus pour lui qui sentait encore la présence de ces créatures transparaître à travers les murs. Il fut condamné à une peine de prison, mais légère : son implication n'était pas assez importante, et il y avait bien trop de jugements plus importants et d'affaires plus dramatiques à juger. Il tomba pour s'être allié aux forces de Voldemort, et pour s'être évadé d'Azkaban. On ne le condamna jamais pour le meurtre de son frère, et cela pesa même en sa faveur, lorsque les évènements sur cette disparition furent éclairés à l'aide d'une pensine et de ses souvenirs, qu'il livra à contrecœur.

Il resta en tout trois ans à Azkaban, puis, on le relâcha. Il se comportait bien, et ne semblait pas menaçant. On lui infligea un contrôle judiciaire très stricte auquel il est encore soumis aujourd'hui. Il fallait libérer de la place pour les nouvelles captures, et Scorpio, au fond, paraissait bien pâle face à d'autres activistes.

Lorsqu'il sortit d'Azkaban, il n'avait plus rien : ni famille, ni amour, ni travail. Quand à sa carrière de quidditch, n'en parlons pas ! Il était désormais sorti du circuit, et, quand bien même, ses blessures et son passé suffisaient à l'empêcher d'un jour seulement oser concevoir l'espoir de rejouer à son niveau. Il tenta tant bien que mal de retrouver une vie honorable et de rentrer dans le rang, mais en vain. Il n'avait plus aucun endroit où aller, et les portes se ferment facilement lorsqu'on a été condamné pour avoir participer à l'ascension du plus grand mage noire du siècle.

Et son bel espoir, la jolie Lola, vivait désormais avec un autre homme, dans une jolie petite maison, près de Londres. Il était allé la voir discrètement un jour, avec l'espoir de la reconquérir, de trouver en elle l'appui et le réconfort qu'il recherchait. Puis, il l'avait vu porter dans ses bras un petit garçon et sourire comme elle n'avait plus souri depuis des années devant ce visage enfantin. Et sans mot, il était reparti, sans qu'elle ne sache jamais qu'il était venu la chercher...

Petit à petit, Scorpio retourna dans les affaires louches, s'adonnant à des vols, à la mendicité ou à des cambriolages, se laissant couler dans l'opium et, parfois, dans les alcools également. Parfois, il avait de quoi se payer un appartement pendant quelques mois, jusqu'à ce que de nouveau, les finances lui manquent, ou qu'on découvre son histoire et qu'on ne le chasse. Il ne réagissait que peu à ces violences et ces rejets, préférant se taire, et recommencer ailleurs. Jusqu'à ce qu'il abandonne et ne préfère au confort d'un chez soi l'errance dans des maisons abandonnées, voir des soirées à contempler les étoiles. C’est d'ailleurs dans une de ces vieilles bâtisses qu'il rencontra son fléreur, un animal sauvage et difficile à dompter, qu'il apprivoisa par sa pitié et sa générosité, en partageant avec lui ses maigres repas. Les fléreurs sont réputés pour pouvoir sentir l'âme des gens. Peut-être que cette petite bête compris la détresse du sorcier et le choisit pour cela.

Le temps passa, et on ne peut pas dire que cette période fut l'une des plus fastes et des plus glorieuses de la vie de Scorpio. Il errait sous les yeux de ces sorciers qui ne le voyaient même plus, jusqu'à ce qu'un soir, il sombre totalement dans l'inconscience, manquant de peu de ne plus se relever.

« Le jeune maître va mieux ? Il ne devrait pas bouger autant, il est encore faible ! »

Scorpio sursauta en entendant la voix, surpris de se trouver dans un endroit étranger alors que, peu de temps avant, il avait trouvé refuge dans un squat le temps de se laisser aller à errer dans les paradis artificiels. Mais alors qu'il ouvrait les yeux, l'endroit lui devint de plus en plus familier, malgré la pénombre qui y régnait et la poussière blanche qui avait recouvert les lieux. Doucement, il tenta de se relever, mais ce fut un elfe de maison qui l'en empêcha d'une main ferme, le regard à la fois inquiet et apeuré. Scorpio mit un temps à comprendre.

« Slurg ? »

Dit-il, surpris.

« Je pensais t'avoir libéré en t'offrant un gant il y a vingt ans, qu'est-ce que tu fais encore ici ? Et... Bon sang, pourquoi m'as-tu ramené là ! Il faut que je quitte cet endroit, tu n'aurais jamais du faire cela !»

Éclata-t-il de colère face à la pauvre créature. L'elfe prit un air contrit, avant de se confondre en excuses, se retenant de pleurer, expliquant que, ne sachant pas que faire de cette liberté, il était resté ici, à les attendre. Il avait essayer de ranger et de nettoyer, au début. Et puis, il avait perdu espoir, jusqu'à ce qu'un article dans le journal lui apprenne le sort des frères. Scorpio soupira, regrettant d'avoir été si dur avec la seule... personne qui lui restait.

« ça va Slurg, excuse-moi. Je n'aurai pas dû m'emporter ainsi... »

dit-il posément, se comportant envers l'elfe avec une douceur et une gentillesse qui lui était devenues inhabituelles. La même douceur que celle dont il faisait preuve envers lui lorsqu'il était encore enfant. Il se sentait perdu. Il n'avait plus personne.

Il finit par se lever, et par regarder à travers les carreaux de cette fenêtre que, tant de fois, ses yeux avaient parcouru en attendant le retour de ses parents. S'adressant plus à lui-même qu'autre chose, il murmura :

« qu'est-ce que je vais faire, maintenant ? »

Une petite voix monta doucement, alors que la main de l'elfe de maison tirait sur les vêtements de fortune du sorcier.

« et si vous commenciez par écrire votre histoire, au lieu de laisser les autres la raconter pour vous ? »

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Je n'ai pas de regrets. Je refuse les regrets. J'ai mené la vie que je devais mener, j'ai fait ce que je devais faire. Je n'ai pas de regrets, et je n'en aurai jamais. Chacun de mes choix, je les assume aujourd'hui, et je suis prêt à en payer le prix.

La guerre n'est après tout jamais une histoire d'homme. Demain, dans les livres d'histoire, nous ne serons plus que des faits et des photos. Tout se déshumanise avec la mort des témoins, et les mêmes erreurs se répète sans cesse. C'est pour cela que les regrets sont inutiles et vides de sens : ils ne peuvent rien changer, et personne ne peut les comprendre.

Finalement, la vie m'a sans nul doute apporté tout ce qu'elle avait jusque là à m'offrir. C'est l'absence de mes parents qui m'a rendu fort. C'est l'amour de mon frère qui m'a conduit à me rebeller contre lui. C'est l'émouvante réminiscence des yeux malicieux d'une femme perdue qui m'a permis de ne pas m'égarer.


Citation :
« A Poudlard une aide sera toujours accordée à ceux qui viendront la demander. »


C'était ce que Dumbledore disait. J'aurai dû le croire. Je n'ai jamais demandé de poste à Poudlard. Je n'ai jamais fait de telle démarche. Si j'ai réussi à entrer dans l'école, paradoxalement, c'est grâce à l'auror qui m'a arrêté, il y a de cela près de 10 ans. Ce même homme qui, avec suspicion, persuadé que je n'étais pas si innocent que cela, s'était acharné à empêcher ma libération, avant de demander à la superviser lui-même. Je ne sais pas ce qui l'a poussé à faire cela. Peut-être ces années à m'observer lui ont finalement inspirées de la pitié. Je n'aime pas cette idée. Mais je dois faire avec. Il faut bien vivre, et écrire son histoire. Alors, autant que je fasse ceci en ayant une influence sur celle des autres, pour leur éviter les mêmes erreurs, pour être ce regard bleuté qui m'a empêché de sombrer.

Et peut-être, aussi, pour retrouver un peu de dignité.

Machinalement, je caresse mon avant-bras, avant de rabaisser mes manches et d'ajuster mon sac. La marque a disparu avec Voldemort, mais ma peau semble toujours me brûler à cet endroit.

Il est des blessures dont on ne guérit pas. Et des larmes que l'on ne verse pas.

J'ai été tout ce que je voulais être...


Autres : Sa conquête la plus sérieuse a eu un enfant qui pourrait probablement rentrer en septembre à Poudlard, en première année. Officiellement, ce rejeton est le fils de son actuel époux, rencontré peu après sa rupture avec Scorpio. Très peu de temps après même, à en juger par l'âge de l'enfant...

Il a été un très très grand joueur de quidditch. Le genre à figurer sur les cartes et à avoir son petit groupe de fan. Mais cette période est révolue depuis son emprisonnement.

Ses relations : Scorpio n'a plus de famille proche, ces derniers étant tous décédés, emportés par les affres de la guerre. Il a bien une tante quelque part en écosse, mais elle est également réputée pour flancher du côté obscur, et un de ses oncles éloignés est à Azkaban. Côté bulgare, il ne connaît personne, sa mère ayant déménagé avant même sa naissance pour vivre au côté de son mari. Elle n'a plus eu guère de contact avec sa famille, hormis quelques visites. Dorian connaissait un peu cette partie là de la famille, mais pas Scorpio, trop jeune pour un voyage jusqu'en Bulgarie, selon ses parents, par les temps qui courraient avant leur mort. Il sait qu'elle avait une sœur qu'elle ne supportait pas, un frère roublard et que ses grands-parents n'avaient pas accordé beaucoup d'attention à leur fille cadette, pris par leurs emplois respectifs.

Scorpio n'a pas beaucoup de liens. C'est peut-être un peu de sa faute : bien qu'il n'aime pas trop le silence et la solitude, il se comporte comme un solitaire, et ses propos ainsi que ses actions peuvent déplaire à la plupart. S'il est assez sociable et peut parler avec un peu tout le monde de la pluie et du beau temps, il lui est plus difficile d'approfondir une relation. Il est cependant tenu de rendre des comptes à un auror qui s'occupe de son dossier, un homme d'un age mur un peu bourru et strict. Celui qui a pourchassé les frères Vilmire pendant des années. Celui qui, également, et Scorpio l'ignore, était entré chez lui et l'avait conduit à l'orphelinat quand il était enfant. C'est ce même motif qui l'a conduit à offrir sa chance à Scorpio. C'est le souvenir du regard perdu et implorant de ce petit bout d'homme qu'il n'avait pas su aider qui l'a poussé à proposer et à appuyer avec ténacité la candidature de Scorpio à Poudlard, usant de tous ses contacts et de toute son influence de héros de guerre, non sans difficulté ni bataille. C'est aussi ce qui le pousse à être aussi intransigeant et suspicieux envers lui. C'est peut-être ce qui se rapproche le plus d'une famille pour l'ancien mage noir, même s'il n'en a pas du tout conscience.




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MessageSujet: Re: Scorpio Vilmire, professeur de vol   Scorpio Vilmire, professeur de vol EmptyMer 8 Fév - 18:14

Pas besoin de te faire attendre des jours ! Tout est ok =) Juste un point, tu parles d'opium à un moment. Ok, tu peux consommer de l'opium, mais tu ne peux pas en avoir à Hogwarts °^° Donc, tu devras te contenter de l'alcool (si je me rappelle bien) et en consommer en dehors, vu que tu ne peux pas en importer à l'intérieur de l'établissement x) (qui sait, peut-être quand on fera Pré-au-lard Wink)

Tu es donc validé ♥️
Vous pouvez maintenant :

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MessageSujet: Re: Scorpio Vilmire, professeur de vol   Scorpio Vilmire, professeur de vol EmptyMer 8 Fév - 18:25

Chouette! Une cure de desintox pour Scorpio! Il va être encore plus détestable!

Merci pour la validation, cher choixpeau! Wink
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MessageSujet: Re: Scorpio Vilmire, professeur de vol   Scorpio Vilmire, professeur de vol Empty

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